L’article : (Source : Journal le Monde)
En Géorgie, la jeunesse mène la protestation contre la loi sur l’« influence étrangère » : « On va continuer jusqu’au retrait de la loi, on n’a pas peur ! » – Les manifestants ont à nouveau défilé, vendredi 3 mai, pour s’opposer au texte d’inspiration russe imposant aux médias indépendants et aux ONG de s’enregistrer s’ils reçoivent plus de 20 % de leurs financements de l’étranger.
Connaissances :
La mobilisation de la jeunesse en Géorgie contre la loi sur l’« influence étrangère »
En Géorgie, les jeunes sont en première ligne dans les manifestations contre une loi sur l’«influence étrangère». Cette loi, qui est perçue comme étant inspirée par la Russie, contraindrait les médias indépendants et les ONG à s’enregistrer s’ils reçoivent plus de 20% de leurs financements de l’étranger. Les manifestants, qui ont défilé à nouveau le vendredi 3 mai, ont déclaré qu’ils continueraient à protester jusqu’à ce que la loi soit retirée, affirmant qu’ils n’ont pas peur.
Le parti au pouvoir, Georgian Dream, insiste sur le fait qu’il est fermement pro-européen et que la loi proposée vise uniquement à «améliorer la transparence» du financement étranger des ONG. Cependant, les critiques soutiennent que cette loi pourrait être utilisée pour réprimer les voix dissidentes et limiter la liberté d’expression.
Les implications de la loi sur les médias indépendants et les ONG
La loi sur l’« influence étrangère » en Géorgie a des implications importantes pour les médias indépendants et les ONG. En exigeant que ces organisations s’enregistrent si elles reçoivent plus de 20% de leur financement de l’extérieur, la loi pourrait potentiellement entraver leur fonctionnement et leur indépendance.
Pour les médias indépendants, cette loi pourrait limiter leur capacité à fournir une couverture objective et diversifiée de l’actualité. Beaucoup de ces médias dépendent du financement étranger pour couvrir leurs coûts opérationnels et produire du contenu de qualité. Si cette source de financement est menacée, cela pourrait compromettre leur viabilité financière et réduire la diversité des voix dans le paysage médiatique géorgien.
Pour les ONG, la loi pourrait limiter leur capacité à fonctionner efficacement. Beaucoup de ces organisations dépendent également du financement étranger pour soutenir leurs activités. Si elles sont contraintes de s’enregistrer en raison de ce financement, elles pourraient être soumises à une surveillance accrue et à des restrictions qui pourraient entraver leur travail.
En outre, il y a des préoccupations que cette loi pourrait être utilisée pour réprimer la dissidence et limiter la liberté d’expression en Géorgie. Les manifestants, en grande partie jeunes, ont déclaré qu’ils continueraient à protester jusqu’à ce que la loi soit retirée.
Analyse comparative des lois sur l’« influence étrangère » dans différents pays
La législation sur l’influence étrangère varie considérablement d’un pays à l’autre, reflétant des contextes politiques et culturels différents.
Par exemple, en Russie, une loi de 2012 oblige les ONG recevant des fonds étrangers et effectuant ce que le gouvernement considère comme des activités politiques à se déclarer comme « agents étrangers », une étiquette qui a des connotations péjoratives de trahison. Cette loi a été largement condamnée pour avoir asphyxié la société civile indépendante en Russie.
En Hongrie, une loi controversée de 2017 impose également des restrictions aux ONG recevant des financements étrangers. Selon cette loi, les ONG qui reçoivent plus de 24 000 euros de financement étranger doivent s’enregistrer en tant qu’organisations recevant un soutien étranger et doivent le déclarer sur leur site web et dans leurs publications.
Aux États-Unis, le Foreign Agents Registration Act (FARA) oblige les personnes agissant en tant qu’agents d’entités étrangères à divulguer leurs relations avec ces entités, ainsi que leurs activités et finances connexes. Initialement adopté en 1938 pour contrer la propagande fasciste et communiste, le FARA a été utilisé plus récemment dans les enquêtes sur l’ingérence étrangère dans les élections américaines.
En Australie, la loi de 2018 sur l’interférence étrangère oblige ceux qui agissent au nom d’entités étrangères à s’enregistrer et à divulguer leurs liens.
En comparaison, la loi proposée en Géorgie semble plus restrictive car elle cible spécifiquement les médias indépendants et les ONG, et exige l’enregistrement si ces entités reçoivent plus de 20% de leur financement de l’étranger. La loi a suscité des protestations de masse, en particulier de la part des jeunes, qui voient la loi comme une entrave à la liberté d’expression et à l’indépendance des médias et des ONG.
L’impact de la contestation sur la politique intérieure géorgienne
La contestation de la loi sur l’« influence étrangère » a eu un impact significatif sur la politique intérieure géorgienne. L’année dernière, en avril 2023, le gouvernement a tenté de faire passer cette loi, ce qui a suscité d’importantes manifestations. Face à cette opposition massive, le gouvernement a été contraint de retirer le projet de loi.
Aujourd’hui, les manifestations ont repris, montrant que la question reste un point de friction majeur dans la société géorgienne. La résistance continue des jeunes à ce projet de loi souligne l’importance de l’indépendance des médias et des ONG pour une partie importante de la population.
Si le gouvernement persiste à vouloir faire passer cette loi, cela pourrait alimenter davantage de tensions et de divisions au sein de la société, ce qui pourrait éventuellement avoir des répercussions sur la stabilité politique du pays.
Ces manifestations et la réaction du gouvernement pourraient également influencer les futures élections en Géorgie, car elles mettent en évidence les tensions existantes entre le gouvernement et une partie de la population, en particulier les jeunes, qui sont de plus en plus politiquement actifs et engagés.
Questions :
Pourquoi la jeunesse en Géorgie mène-t-elle la protestation contre la loi sur l’« influence étrangère » ?
Cette question permet de comprendre les motivations spécifiques de la jeunesse en Géorgie, qui semble être en première ligne de ces manifestations.
Quelles sont les conséquences attendues de l’application de cette loi pour les médias indépendants et les ONG en Géorgie ?
Cette question explore les effets potentiels de la loi sur la liberté de presse et le travail des ONG, essentiels pour la démocratie en Géorgie.
En quoi consiste exactement la loi sur l’« influence étrangère » mentionnée dans les manifestations en Géorgie ?
Il est important de comprendre les détails de cette loi pour saisir l’ampleur de la contestation et les raisons de la réaction publique.
Comment la communauté internationale réagit-elle face à cette loi géorgienne sur l’« influence étrangère » ?
Cette question permet d’évaluer l’impact international de la loi et la solidarité ou les critiques à l’égard de la situation en Géorgie.
Image générée par l’IA :
(Ce post est généré par une IA basée sur ChatGPT et les scripts de N8N)